.Bathyskaphos, La Corderie Royale, Rochefort

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"[...] Comment pourrais-je retracer les impressions que m'a laissée cette promenade sous les eaux? Les mots sont impuissants à raconter de telles merveilles !"

Jules Verne, "Vingt Mille Lieues sous les mers", 1869/70

Là où les mots sont vains, Elsa Guillaume s'empare des images et des matières pour donner vie à l'émerveillement que suscite la vie aquatique sur son imaginaire.

Pour sa carte blanche à la Corderie Royale, l'artiste propose un voyage initiatique qui nous emmène des abysses jusqu'à la surface, à la découverte de ces mondes flottants encore trop méconnus.

A la lisière de la science et de la fiction, l'artiste explore le potentiel poétique engendré par les machines d'exploration sous-marine imaginées au cours de l'Histoire pour pénétrer ce milieu longtemps redouté et inaccessible.

Du scaphandre au bathysphère, du submersible à la station sous-marine, Elsa Guillaume réinvente ces formes mécaniques en se laissant guider par la matérialité du verre et de la céramique qu'elle façonne dans ses sculptures.

Par un dispositif scénographique immersif, l'artiste plonge le spectateur au sein de ces environnements sous-marins qui lui sont chers, tout en partageant les perceptions vécues lors de ses voyages. Elle livre ses visions fantastiques, faites de machines humaines à l'esthétique rétro-futuriste et de créatures étranges qui oscillent entre chimères et espèces réelles.

Paradoxalement, cette approche onirique nous propulse dans un futur climatique bien réel, au cours duquel l'être humain va devoir composer avec la mer et la montée des eaux. Face à l'inquiétude climatique, Elsa Guillaume s'empare de l'imagination comme d'un matériau tangible et malléable pour venir retisser nos liens rompus avec cet écosystème unique. En ravivant l'immense pouvoir fictionnel du monde sous marin, ses œuvres nous rappellent que nos corps liquides en sont les descendants directs et restent, aujourd'hui plus que jamais, tributaires de sa sauvegarde.

Du dessin à la sculpture, en passant par l'installation et la vidéo, Elsa Guillaume développe une recherche plastique consacrée aux représentations des univers maritimes. Diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2013 et plongeuse depuis 2011, elle fait converger dans son œuvre sa passion pour la mer, le dessin et la céramique.

Sa pratique fait s'alterner des temps de travail en atelier, où elle modèle la terre, avec des temps de voyage et de recherche sur le terrain, où elle ausculte les environnements naturels au moyen de croquis et de photographies.

Son esprit d'aventure l'a amenée à réaliser de nombreuses expériences à l'étranger, cultivant son goût pour la recherche et les techniques artistiques. C'est ainsi qu'elle séjourne à plusieurs reprises en Asie où elle se familiarise avec le savoir-faire de la porcelaine. Puis en 2016, elle embarque à bord de la goélette Tara qui mène des expéditions scientifiques en mer et,en 2019, elle réside également un temps en Bretagne où elle s'intéresse aux recherches scientifiques menées à la Station biologique de Roscoff.

Au cours de l'année 2021, elle est invitée en résidence à la Corderie Royale à Rochefort où le passé maritime de la ville lui inspire la production de nouvelles pièces. Ses dernières créations sont présentées dans cette exposition, conçue comme l'aboutissement de ce temps de travail mené sur le territoire.

Depuis 2019, Elsa Guillaume a établi son atelier à Bruxelles où elle réalise ses œuvres dessinées, sculptées et installatives. Celles-ci sont régulièrement exposées en France et à l'international lors d'expositions collectives et personnelles ; elles ont en outre été récompensées de plusieurs prix, notamment le prix COAL pour l'art et l'environnement.

 

 

 

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Ce casque de scaphandre à taille humaine nous accueille à l'entrée de l'exposition tel un guide fantomatique qui invite le visiteur à s'équiper pour partir en exploration. Tout en suggérant la préparation nécessaire aux plongeurs, il nous rappelle les limites de notre condition humaine pour pénétrer physiquement l'espace sous-marin. Cette protection mécanique évoque les inlassables recherches vouées à inventer toujours plus d'outils et de machines capables de remédier aux imperfections de notre évolution.

Pièce emblématique du corpus de l'artiste, l'œuvre "Spacesuit" marque les débuts d'une pratique artistique stimulée par les sujets de la mer et le travail de la céramique. Réalisée lors d'un séjour au Brésil et constituée de plusieurs éléments à assembler après cuisson, il lui fallut la rapporter dans ses bagages. L'artiste décida finalement de la laisser en pièces détachées, flottant dans l'espace, en référence à l'apesanteur sous-marine et aux plans éclatés des illustrations scientifiques.

 

"Spacesuit", 2012

Céramique émaillée, câbles, dimensions variables, prêt de l'artiste.

 

 

 

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L'installation immersive R.O.V.21 rejoue les expéditions menées par les véhicules sous marins téléguidés (ou ROV, Remotely Operated underwater Vehicles) qui permettent aux scientifiques d'explorer les profondeurs.

Les images sont principalement tirées d'un voyage au Mexique où l'artiste a plongé dans les cénotes, ces grottes souterraines de calcaire séculaire, sombres et arides, emplies d'un mélange d'eau douce et salée. D'autres plans ont été filmés en mer Méditerranée sur l'île sicilienne d'Ustica, première aire marine protégée d'Italie qui recèle de nombreuses cavités volcaniques. Dans ces dédales d'eau et de roche, les faisceaux de lumière pénètrent pour venir dessiner les reflets ondulés de la surface et se confondre ensuite avec les halos artificiels des lampes torches. En nous entraînant dans un mouvement de descente et de remontée successives, l'artiste nous guide à l'intérieur d'un environnement poétique, composé d'abstractions.

Aux motifs irréguliers et géométriques des fonds rocailleux s'ajoutent les lignes de lumière et les monochromes bleus de l'élément aquatique, tandis que les sons à la fois robotiques et vivants, créés par la compositrice électroacoustique Christine Groult, nous situent dans un présent absolu. Immergé, le corps humain se retrouve entièrement absorbé par les mystères du monde sous-marin, c'est alors que l'esprit se plonge dans un état méditatif et contemplatif tout particulier.

 

"R.O.V.21", 2021

Installation vidéo, 3'30"

Création sonore de Christine Groult

Christine Groult est une compositrice électroacoustique. Après avoir suivi une formation au sein du Groupe de Recherches Musicales (GRM) de Radio France, dirigé par Pierre Schaeffer, elle a été assistante au département de pédagogie à l'IRCAM et a enseigné la composition électroacoustique au Conservatoire de Pantin. Elle poursuit aujourd'hui sa recherche sur l'improvisation et le live. En 2002 elle fonde "Mu in situ" et conçoit des scénographies musicales qui unissent la musique et le lieu dans des sites porteurs d'imaginaire. Si les moyens électroacoustiques sont au cœur de sa démarche compositionnelle, ce qui l'intéresse avant tout est le potentiel poétique des sons et la recherche de nouvelles dramaturgies.

Elsa Guillaume a invité Christine Groult à concevoir une œuvre sonore originale à partir des images sous-marines qu'elle a filmées. Il en résulte des sons spatialisés aux tonalités métalliques qui semblent révéler des mouvements indéfinis, dont on ne saurait dire s'ils résultent de robots ou d'êtres vivants.

 

 

 

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Cet ensemble de submersibles aux nuances jaunes et grises fait office de cité mobile en miniature. Imaginée comme une maquette d'architecture spéculative, elle se compose de véhicules à propulsion, reconnaissables à leurs hélices, et de deux pièces installées à la verticale susceptibles d'indiquer de possibles habitations. Réalisée en collaboration avec le Centre International d'Art Verrier de Meisenthal, cette cité vitrée et translucide rend hommage aux savoir-faire des maîtres verriers ainsi qu'à la nature transparente et isolante du verre - allié d'exception dans le développement de l'exploration sous-marine.

Les formes ovoïdales et hydrodynamiques de ces précieux submersibles réinterprètent les lignes du fameux sous-marin Nautilus, raconté par Jules Verne dans son roman "Vingt Mille Lieues sous les mers". L'auteur lui-même s'était inspiré du premier sous-marin français le Plongeur (1863), dont un modèle remarquable, aujourd'hui conservé au Musée national de la Marine de Rochefort, a également nourri l'imaginaire de l'artiste pour son installation.

Elsa Guillaume imagine ici un prolongement de la fiction vernienne qui propose aux humains une expérience de vie pérenne sous la mer. Cependant, loin des armures froides et métalliques généralement employées, la cité des Nautiloïdes se veut légère, mouvante et perméable, capable d'entrer en symbiose avec le milieu aquatique, telle une bulle d'air se frayant un chemin parmi les particules d'eau.

 

 

"Nautiloïdes", 2021

Verre soufflé, métal

15 pièces, dimensions variables

Collaboration avec le CIAV de Meisenthal

Le CIAV - Centre International d'Art Verrier de Meisenthal

Créée en 1704, la Verrerie de Meisenthal est un emblématique site industriel lorrain, qui a vu naître l'Art nouveau verrier avec les productions orchestrées par Emile Gallé de 1867 à 1894. En 1969, après plus de 260 années de fonctionnement, la Verrerie de Meisenthal ferme ses portes. En 1992, le CIAV rallume un premier four de fusion dans un ancien bâtiment de la friche et, depuis, porte l'ambition de réinterpréter l'héritage technique verrier de son territoire. Ainsi, dans différents contextes collaboratifs, des créateurs contemporains (artistes, designers...), confirmés ou en devenir, travaillent de concert avec les verriers, questionnent les savoir-faire et enclenchent de nouvelles histoires d'objets.

Défendant la porosité entre design et art contemporain, le CLAV a permis à leurs expressions les plus composites de puiser autant dans la virtuosité des verriers que dans la grammaire verrière artisanale.

 

 

 

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De curieuses créatures peuplent les rebords ondulés de cette salle consacrée aux sculptures en céramique d'Elsa Guillaume. Sur ces socles qui rejouent les lignes courbes des cartes bathymétriques, s'érigent des personnages à la nature hybride, dont les formes rappellent à la fois la faune et la flore sous-marines ainsi que les reliefs du plancher océanique.

Malgré leurs corps en transformation, on peut reconnaître les traits de certains habitants des abysses, certains connus pour leur gigantisme, comme les calamars et les moules. Parmi eux, des êtres chimériques arborent une tête minérale qui rappelle les fumeurs noirs, ces sources hydrothermales de plus de 350 °C reliées à la croûte terrestre et dont on a tout récemment découvert l'impact surprenant sur les formes de vie qui se sont développées dans les grands fonds.

Ces créatures semblent fluctuer à l'intersection d'un temps à la fois primitif et contemporain, ainsi que d'un espace à la fois terrestre et aquatique. Elles célèbrent ce devenir permanent du vivant dont la pulsion vitale nourrit une poétique de la métamorphose. Par leurs interactions dynamiques, elles nous montrent l'essence sociale de tout être vivant. Tantôt les personnages fusionnent et se confondent, tantôt ils se fragmentent et se dispersent, reflétant - grâce aux traitements des surfaces qui varient du grès brut à de l'émaillage métallique - les états changeants de toute substance organique.

"Hieronymus", 2019

Céramique,

Coproduction EAB Beauvais

 

"Hieronymus", 2021

Céramique,

Production CIM/La Corderie Royale

 

 

 

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Suspendue à des câbles qui paraissent reliés à la surface, une station sous-marine impénétrable projette le visiteur dans l'espace abyssal. Elle semble s'inscrire dans la continuité des habitats marins temporaires expérimentés jusqu'à aujourd'hui, comme le projet Précontinent (1962-1965) de Jacques-Yves Cousteau, l'Aquarius Reef Base (1986), la Station Bathyale de la mission Gombessa V (2019) ou encore le futur centre Proteus imaginé par l'aquanaute Fabien Cousteau. Cet historique révèle la part de rêve qui lie les êtres humains à la mer, allant jusqu'à faire se confondre réalité et science-fiction, notamment lorsqu'on imagine les possibilités d'une vie subaquatique.

Elsa Guillaume invente ici l'équivalent sous-marin du Refuge Tonneau conçu par l'artiste Charlotte Perriand en 1938 pour la haute montagne. Constituée de trois habitacles, cette station subaquatique comporte des hublots fumés qui la rendent inaccessible et énigmatique. Alors qu'on découvre cette architecture singulière, des masques en forme de limules semblent se promener sur les murs tout autour, en venant partager la curiosité du visiteur pour cette habitation immergée.

 

"Le Refuge néritique", 2022,

Bois, câbles, hublots, sable et coquilles d'huître

Production CIM/La Corderie Royale

 

"Limulidae Suit", 2022,

Grès émaillé

Prêt de l'artiste

 

© Elsa Guillaume

© La Corderie Royale

 

https://elsaguillaume.com/

 

.Thinking about the immortality of the crab, Backs\ash gallery 29 rue notre-Dame de Nazareth, Paris 10e

Elsa Guillaume est devenue experte en organes ichtyens. Elle aimerait pouvoir littéralement enfiler une nageoire, une branchie, un aileron, et se mouvoir aisément dans les eaux, tel un poisson.

En 2020, Elsa Guillaume évoquait à backs\ash le dévonien, cette période géologique qui a vu la faune maritime encore naissante développer des pattes afin de s'extirper des eaux et peupler les terres. Darwin avait ainsi transformé les nageoires en jambes équipées de pieds palmés. Puis l'évolution a ensuite fait le travail jusqu'à Sapiens, dénué de tout appendice adapté à la vie aquatique.
Après cette première exposition concentrée sur une ère primaire, l'artiste française s'intéresse aujourd'hui à notre condition d'êtres terrestres. Passionnée par le milieu maritime, elle s'attache à étudier les attributs des animaux marins. Avec son nouveau corpus d'oeuvres, la céramique devient un matériau lisse et brillant comme une écaille ou une peau de cétacé.
L'artiste propose ainsi une série d'oeuvres qui reprennent les formes de ces organes essentiels à la vie aquatique. A l'instar d'un Icare qui a voulu toucher le soleil avec des ailes fabriquées, Elsa Guillaume propose un kit de survie maritime.
Et puis la situation actuelle de notre planète bleue, la montée des eaux liée au réchauffement climatique, imposera peut-être un jour une forme de retour à la vie sous-marine et nous replongera vers une nouvelle ère primaire. De poisson à animal terrestre à poisson. A sa manière, Elsa Guillaume attire notre attention sur le désastre écologique vers lequel nous nous dirigeons.

 

© Backslash gallery

 

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Aileron n°5, 2022

Céramique
25 x 24 x 3 cm

 

 

 

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Aileron n°4, 2022

Céramique
28 x 36 x 5 cm

 

 

 

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Aileron n°3, 2022

Céramique
39 x 32 x 4 cm

 

 

 

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Aileron n°2, 2022

Céramique
23 x 34 x 4 cm

 

 

 

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Aileron n°1, 2022

Céramique
28 x 23 x 4 cm

 

 

 

 

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Cut squid 3, 2019

Céramique
9 éléments
Dimensions variables

 

 

 

 

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Branchies et Bistouri, 2019

Céramique
45 éléments
Dimensions variables

 

 

 

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Limulidae suit 6, 2022

Céramique
63 x 24 x 8 cm

 

 

 

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Fins n°2, 2022

Céramique
Diptyque
60 x 38 x 8 cm chaque

 

 

 

 

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Gills n°6, 2022

Céramique
36 x 25 x 16 cm

 

 

 

 

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Goggles n°1, 2022

Céramique
Diptyque
11 x 9 x 6 cm chaque

 

 

 

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Fins n°5, 2022

Céramique
Diptyque
37 x 27 x 5 cm chaque

 

 

 

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Fins n°1, 2022

Céramique
Diptyque
76 x 28 x 10 cm chaque

 

 

 

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Otolithes n°3, 2022

Céramique
Diptyque
13 x 7 x 3 cm chaque

 

 

 

 

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Gills n°1, 2020

Céramique
Diptyque
43 x 24 x 10 cm chaque

 

 

 

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Goggles n°3, 2022

Céramique et caoutchouc
23 x 10 x 6 cm

 

 

 

 

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Triple Kit n°15, 2018

Céramique
Diptyque
25 x 18 x 6 cm chaque

 

 

 

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Otolithes n°3, 2022

Céramique
Diptyque
13 x 7 x 3 cm chaque

 

 

 

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Gills n°5, 2022

Céramique
19 x 43 x 10 cm

 

 

 

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Triple Kit n°23, 2019

Céramique
66 x 62 x 10 cm

 

 

 

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Triple Kit n°18, 2018

Céramique
Diptyque
28 x 29 x 4 cm chaque

 

 

Thinking about the immortality of a crab (traduction) plaquette

Penser à l'immortalité du crabe ( en espagnol : Pensando en la inmortalidad del cangrejo ) est un idiome espagnol sur la rêverie . La phrase est généralement une façon humoristique de dire que l'on n'était pas assis les bras croisés, mais engagé de manière constructive dans la contemplation ou en laissant son esprit vagabonder .

La phrase est généralement utilisée pour exprimer qu'un individu rêvait, "Quand je n'ai rien à faire, je pense à l'immortalité du crabe" ( Cuando no tengo nada que hacer, pienso en la inmortalidad del cangrejo ). Il est également utilisé pour réveiller quelqu'un d'une rêverie ; "Tu penses à l'immortalité du crabe ?" ( ¿Estás pensando en la inmortalidad del cangrejo? )

En poésie

Dans la littérature

Le poète et écrivain dominicain Edgar Smith a écrit un roman en espagnol intitulé La inmortalidad del cangrejo , sur un homme qui, fatigué de souffrir dans la vie, décide de se suicider, mais, après trois tentatives infructueuses, commence à se demander s'il peut mourir du tout. Le roman a été acclamé par la critique dans les cercles hispaniques. Il est sorti officiellement en janvier 2015, en République dominicaine,  puis il a été présenté en juin, aux États-Unis, lors d'un événement à la bibliothèque Hamilton Grange à Manhattan.

Au cinéma

Variantes

L'idiome parle de rêverie. Des expressions similaires sont utilisées dans différentes langues.

  • Tchèque : přemýšlet o nesmrtelnosti chrousta – un idiome qui parle de l'immortalité du bug de mai

  • Finnois : istun ja mietin syntyjä syviä - un idiome qui parle de s'asseoir et de s'interroger sur les premières origines du monde

  • Polonais : myśleć o niebieskich migdałach - littéralement, "penser aux amandes bleues"; parfois myśleć est remplacé par śnić ou marzyć , changeant le sens en "rêvant d'amandes bleues".

  • Portugais : pensando na morte da bezerra - un idiome qui parle de "penser à la mort du veau"

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extrait de La machine à explorer le temps, H.G. Wells, 1895 ∙ page imprimée à l'occasion de l'exposition personnelle d'Elsa Guillaume, thinking about the immortality of the crab, à la galerie Backslash, Paris ∙ Impression : fidèle éditions ∙ automne 2022 ∙ un grand merci à Frédéric Verger !